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Parfum

De la weed au creux du poignet

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La marque japonaise Comme des garçons, habituée des expérimentations olfactives, lance un parfum évoquant l’odeur du cannabis. A ne pas porter à proximité d’un commissariat.
Le parfum Ganja de Comme des garçons est «à la fois un peu herbale, aromatique, avec des notes de rhubarbe, de pamplemousse, et soufrées». (Valentin Fougeray/Libération)
par Marie Ottavi et photo Valentin Fougeray
publié le 8 janvier 2022 à 20h36

Comme des garçons, label de mode japonaise fondé par Rei Kawakubo à la fin des années 60, produit aussi des parfums depuis près de trente ans. A l’instar des créations vestimentaires de la fondatrice de la griffe, les essences signées «Comme des» – son petit nom – ont battu en brèche la bien-pensance qui a longtemps prévalu dans ce milieu plutôt conservateur mais qui s’ouvre depuis quelques années à des expérimentations moins conventionnelles. Christian Astuguevieille, le directeur artistique de la maison, n’y est pas pour rien. Il est même un précurseur en la matière, a toujours cherché à produire des parfums iconoclastes voire carrément provoc. On pense à l’odeur de garage ou à celle du gaz de ville (Tar), parfums synthétiques réédités dans le cadre de la «bibliothèque olfactive» de Comme des garçons. Il y a eu aussi l’odeur du Théâtre du Châtelet ou celle connue de tous de la photocopieuse (Odeur 71).

Cette saison, comme un pied de nez à la législation française qui criminalise tout ce qui ressemble de près ou de loin à une volute d’herbe, et parce que l’essor des produits à base de CBD se constate partout, des huiles censées vous détendre, aux boissons et cosmétiques, Comme des garçons vient de sortir un parfum dédié à la weed, «Ganja», qui signifie chanvre en sanskrit. Le fla