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Exposition

Depuis des millénaires, le tatouage bien encré en Méditerranée

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Jusqu’au 28 septembre, une exposition érudite des musées de Marseille au centre de la Vieille Charité retrace l’histoire du tatouage autour du bassin méditerranéen depuis l’Antiquité.
Wahil, à Marseille, en 2017. (Yohanne Lamoulère)
publié le 8 juin 2025 à 12h21

«Droit au but», «fier d’être Marseillais» et autres références à l’OM ou Notre-Dame de Lagarde A Marseille aussi, les peaux tannées annoncent la couleur avec des tatouages revendicatifs inscrits jusque sur les muqueuses de la bouche. Les photographies de Yohanne Lamoulère et d’Anne van Der Stegen, accrochées depuis la mi-mai et jusqu’au 28 septembre au Centre de la vieille charité (IIe arrondissement), en guise d’introduction de l’exposition Tatouage. Histoires de la Méditerranée, sont un rappel : le tatouage s’est fortement démocratisé depuis quarante ans avec un Français sur cinq tatoués. Il est de nos jours une affaire d’identité individuelle et collective.

A Marseille, l’histoire est déjà ancienne. «Monick Art Tattoo», le premier salon de tatouage a ouvert en 1978 dans une caravane de camping à Bonneveine (VIIIe arrondissement) avant d’avoir pignon sur rue non loin des Réformés (IVe), jusqu’à sa fermeture en 2016. Certes, les tatoueurs Monick et Allan encrent d’abord la peau de bikers, marins,