Se moquer des personnes rousses ou blondes, discriminer les coupes afros, contraindre une salariée à faire un brushing pour paraître «plus professionnelle»…, ces comportements pourraient être bientôt interdits. L’Assemblée nationale a en effet voté jeudi 28 mars, une proposition de loi contre la «discrimination capillaire». Même si son utilité suscite des réserves et malgré les sérieux doutes émis par de nombreux juristes, le texte porté par le député Liot Olivier Serva, qui vise à mieux quantifier et sensibiliser sur les discriminations liées à la longueur, la couleur ou la texture des cheveux, est en route pour le Sénat. A cette occasion, Libération donne la parole à des personnes victimes de cette forme de discrimination.
«Les hommes ne prennent pas assez la parole sur les discriminations capillaires. Sans doute parce qu’ils en sont moins victimes et qu’on associe plus la chevelure à la féminité. Mon aventure capillaire a été riche. J’avais tendance avoir des coupes courtes ou des tresses jusqu’à l’émergence de célébrités du foot que j’ai voulu imiter. Du coup, je me suis défrisé les cheveux pour ressembler aux Brésiliens Ronaldinho et Robinho. Je me souviens m’être brûlé le cuir chevelu.
«En 2016, j’ai décidé de me faire des locks. Côté famille, ça a ét