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Redouté par les hommes, à l’instar d’Edouard Philippe, stigmatisée pour les femmes : arborer un crâne nu est symbole d’un détachement vis-à-vis du regard d’autrui. Dans l’imagerie collective, être chauve résulte forcément d’un cancer ou d’une calvitie. Mais rien n’empêche aux dégarnis de l’assumer. Dans cet épisode, Jordan (1), 28 ans, éducateur à Rennes, a préféré se raser ses cheveux avant que la calvitie ne lui tombe «comme un cheveu sur la soupe».
«Jusqu’à mon entrée dans la vie adulte, j’ai des cheveux normaux, même relativement longs. Puis la calvitie s’invite. Au début, je peux encore laisser pousser mes cheveux pour dissimuler les endroits qui se dégarnissent. Mais arrive le moment où ce n’est plus possible. Alors je coupe de plus en plus court. Devant le miroir, j’explore, seul, les changements. J’ai besoin de prendre ce temps pour appréhender ce nouveau moi qui émerge dans la glace avant d’affronter le regard d’autrui.
«Au détour d’une discussion avec un copain aussi touché par la calvitie, je sors en rigolant “il va bientôt falloir qu’on se rase les chev