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Libération
Témoignage

Fier·es d’être chauves : «Pendant que mon oncologue me parle, je m’imagine le crâne peint»

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Ils et elles racontent à «Libé» leur rapport décomplexé à leur crâne chauve dans une société où la boule à Z n’est pas pensée pour être arborée avec fierté. Dans le troisième épisode de notre série, Fanny s’est lancée dans le maquillage de femmes ayant une alopécie à cause de leur traitement anti-cancer.
«En octobre 2021, je partage sur Instagram les photos de ce que je fais sur mon crâne depuis le début de mon traitement. Presque instantanément, je reçois beaucoup de messages et de demandes.» (Violette Laval)
par Loïs Hamard
publié le 11 juin 2025 à 7h35

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Redouté par les hommes, à l’instar d’Edouard Philippe, stigmatisée pour les femmes : arborer un crâne nu est symbole d’un détachement vis-à-vis du regard d’autrui. Dans l’imagerie collective, être chauve résulte forcément d’un cancer ou d’une calvitie. Mais rien n’empêche aux dégarnis de l’assumer. Dans cet épisode, Fanny, une maquilleuse parisienne de 38 ans, s’est réapproprié son crâne chauve dû au traitement d’un cancer grâce à son métier.

«Pendant les six mois de ma chimiothérapie, de juillet 2021 à janvier 2022, je suis chauve. Mon oncologue me fait comprendre dès l’annonce du diagnostic que je fais face à un cancer du sein assez agressif, je dois rapidement commencer le traitement. Deux semaines après la première injection, me