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Libération
Témoignage

Fier·es d’être chauves : «Quand je croise mon reflet dans le miroir, je me dis “meuf, t’as de la gueule !”»

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Ils et elles racontent à «Libé» leur rapport décomplexé à leur crâne chauve dans une société où la boule à Z n’est pas pensée pour être arborée avec fierté. Dans le premier épisode de notre série, Salomé, coiffeuse, s’est rasé le crâne quatre mois avant son mariage.
«Depuis toujours, j’ai un style, tant vestimentaire que capillaire, au moins alternatif, presque rock and roll», raconte Salomé. (ozgurdonmaz/Getty Images)
par Loïs Hamard
publié le 9 juin 2025 à 7h47

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Redouté par les hommes, à l’instar d’Edouard Philippe, stigmatisée pour les femmes : arborer un crâne nu est symbole d’un détachement vis-à-vis du regard d’autrui. Dans l’imagerie collective, être chauve résulte forcément d’un cancer ou d’une calvitie. Mais rien n’empêche aux dégarnis de l’assumer. Dans cet premier épisode, Salomé, une coiffeuse de 27 ans en Centre Bretagne, revendique son «petit kiwi» sur la tête.

«Un soir, début mars, je pars du travail en prenant ma tondeuse avec moi. En rentrant à la maison, avant de prendre ma douche et de manger, je dis à mon compagnon que j’ai envie de me couper les cheveux, de me raser la tête… mais il ne comprend pas que pour moi, c’est maintenant ! Même si mon chéri m’a toujours suivi dans mes folies capillaires, il a un peu peur du résultat, et surtout que je regrette ou que ça ne me plaise pas.

«Quand je dis à mon fils de 4 ans que je vais tondre mon crâne, il répond : “Oh,