«J’étais dans mon fauteuil un dimanche soir en train de regarder le journal de Laurent Delahousse. Il a parlé d’un médecin qui changeait la couleur des yeux de ses patients. J’ai attrapé un crayon à la volée, j’ai noté le nom du docteur. Le lundi, j’ai pris rendez-vous. Une semaine après, j’étais dans le train, et deux jours plus tard, j’avais les yeux bleus “riviera” alors qu’à la base ils sont marron.» Viviane, 67 ans, ancienne propriétaire de centres d’amincissement installée à Palavas-les-Flots (Hérault), a sauté sans trembler dans le grand bleu il y a quatre ans et ne regrette rien. «J’ai la chance d’avoir un ami ophtalmo qui m’a opérée de la myopie dans le passé et qui m’a assuré, après s’être renseigné, que je ne risquais rien», poursuit la dame, qui précise n’avoir subi aucun effet secondaire. Elle se souvient encore des heures qui ont précédé l’opération : «On avait fait une simulation de couleur, entre bleu, vert et noisette. Puis le docteur l’adapte à notre photo. Je l’ai montrée à mon entourage pour avoir leur avis. La veille de l’opération, à 23 heures, un de mes proches m’appelait encore, il avait plus peur que moi. J’ai allumé une ou deux bougies pour chasser les mauvaises ondes et j’y suis allée.»
Le médecin qui a opéré Viviane est français, alors basé à Strasbourg. Francis Ferrari a été le premier à se lancer dans cette technique, ce qui lui a valu d’être «considéré comme un paria» et jugé fou. L’intervention, qui paraissait imposs