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Libération
Interview

«Les clients à peau foncée se livrent sans connaissance dermatologique au tatoueur»

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De nombreuses personnes noires ou métisses relatent des mauvaises expériences lors de tatouages. Alors qu’un séminaire est organisé ce week-end à Paris sur ce sujet, le tatoueur Dimitri Andrew détaille pour «Libé» les conséquences des préjugés sur ces épidermes foncés.
La convention de tatouage organisée à la Maison Piton à Paris «a pour mission de déconstruire une légende urbaine persistante : “La peau noire est trop épaisse.”» (Afroderm)
publié le 3 mai 2024 à 11h22
(mis à jour le 3 mai 2024 à 17h13)

En France, le tatouage est passé de la marge au centre. Soit 13 millions d’individus passionnés par cette pratique qui transcende origine, sociale, âge (un jeune de moins de 35 ans sur trois) et genre. Cette pratique multimillénaire, mondialisée et a priori fédératrice, semble tout de même se heurter à des préjugés tenaces sur les carnations foncées. «Les peaux noires sont trop épaisses» ; «Le rouge ça ne se verra pas sur une peau foncée.» Pour tenter de tordre le cou à ces idées reçues, deux tatoueurs, Just Pigment (Dimitri Andrew, 25 ans) et Therapi (Pauline Gomes, 26 ans), ont cofondé le salon Afroderm, «la première convention de tatouage à l’attention des personnes à carnation foncée et métisse». L’événement se tiendra ce week-end, à Maison Python à Paris (XIXe). Au programme, un séminaire interactif pour démystifier les croyances sur les peaux foncées et onze artistes tatoueurs qui auront des flashs (modèles déjà disponibles chez un tatoueur) adaptés à toutes les teintes.

Dimitri Andrew, qui exerce depuis huit ans, propose des pistes pour une plus grande prise en compte des problématiques liées aux épidermes noirs et métisses.

Pourquoi lancer le salon A