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Lutter contre le «gaspillage cosmétique», ça passe crème ?

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Causé notamment par la surconsommation et la surproduction, le gâchis de produits de beauté et d’hygiène reste un défi écologique pour l’industrie cosmétique. Pour réduire ce phénomène, des plateformes et des marques proposent des solutions plus vertueuses.
Chaque jour, les Français jetteraient quatre tonnes de produits cosmétiques. (Hubert Crabières/Libération)
par Florian Bardou et photo Hubert Crabières
publié le 20 juin 2024 à 8h09

C’est, par exemple, cette crème de jour parfumée, offerte à Noël, que vous rechignez à utiliser et laissez croupir dans un placard. Ce protecteur solaire, dégueulasse pour les océans, dont le tube est à moitié plein mais qu’il vous faut jeter en raison d’une date de péremption dépassée. Ou encore, ce baume à lèvres qui vient compléter dans le tiroir de la salle de bains, les deux sticks dont vous aviez oublié la simple existence. A moitié ouverts ou carrément jamais utilisés, les produits cosmétiques finissent trop souvent à la poubelle, tandis que le budget moyen des Français consacré aux articles de beauté s’élève à plusieurs centaines d’euros par an. Nous jetterions quatre tonnes de crèmes par jour, selon une étude de 2021 – l’une des rares sur le sujet – de l’Ifop pour la marque de soins sur mesure Laboté.

Toujours selon cette enquête, qui procède par extrapolation, 46 % des Françaises interrogées déclarent avoir déjà jeté un produit sans le terminer. Elles sont, par ailleurs, une minorité (13 %) à le faire très souvent et un tiers de temps en temps. Parmi les raisons invoquées par les consommatrices : l’inadéquation du produit à leur peau, son manque d’efficacité et un parfum voire u