«Jocelyne Wildenstein avant» : c’est la première proposition qui s’affiche, quand on entre le patronyme de la jet-setteuse dans un moteur de recherche. Et pour cause. Jocelyne Wildenstein avait fait modifier son visage jusqu’à la réinvention. Yeux tirés à l’extrême, pommettes excessivement rehaussées par des injections, lèvres comme gonflées à l’hélium et sourire à la Joker, menton disproportionné… Le tableau lui valait le surnom de «catwoman», la femme-chat, blaze de bête de foire. Son décès, mardi 31 décembre dans une suite d’un hôtel parisien, à l’âge de 79 ans (ou 84 selon les sources), est d’ailleurs annoncé par les médias d’un «la femme-chat est morte». Une vie résumée à une apparence, de freak.
Le cas Jocelyne Wildenstein a de quoi inquiéter, réquisitoire ambulant contre les ravages de la chirurgie esthétique. Il alimente d’ailleurs les interrogations. Comment peut-on en arriver à des excès pareils ? Comment des praticiens peuvent-ils œuvrer à un tel délire ? Ne fallait-il pas plutôt l’aider, ne souffrait-elle pas de problèmes psychologiques – d‘aucuns diagnostiquent une dysmorphophobie, qui fait s’imaginer des défauts ? En France, on la compare aux frères Bogdanoff.
«Quand on se regarde dans le miroir, c’est pour soi-même, non ?»
Mais il ne faut pas que regarder Jocelyne Wildenstein, il faut aussi l’écouter. Dans ses interviews, la femme-chat assumait avec une sérénité bluffante, tout en minimisant les interventions. «Si je vous montre des photos de ma grand-mère, vous voyez ces yeux – des yeux de chat – et d