Le «winter body», si l’on en croit les premières occurrences sur Internet, serait à fuir comme la peste. S’opposant au «summer body», ce corps svelte, musclé et flatteur qui permet de se montrer à la plage dans le plus rikiki des bikinis, le «winter body» en serait la version rondouillette et confortable, avec les kilos qui vont bien. Mais halte là, crient les coachs de vie et autres conseillers en bonheur ! Cachez cette bedaine que je ne saurais voir ! Le «ouineterre beaudi», c’est le faux pas, le laisser-aller, la honte dans son grand manteau de gras. Comment combattre les tentations dues au frimas ? Lutter contre les envies de grignotage ? Et grelotter sous dix pulls en attendant les beaux jours ? Bonjour tristesse.
Dans une dystopie merveilleuse, faite de maisons en pain d’épice, d’arbres où pousseraient des jambons et de prairies où l’on cueillerait des chouquettes, le winter body serait accueilli avec bonheur. On ferait des rituels pour lui souhaiter la bienvenue et le laisser s’installer confortablement sur nos os, les bras grands ouverts. Après tout, pourquoi tant de haine pour des poignées d’amour qui portent si bien leur nom ? Dans ce monde féerique, les rondeurs du solstice seraient un gage de bonne santé et d’attirance sexuelle, tant pour les hommes que pour les femmes. Pour le favoriser, on s’autoriserait à m