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Libération
Témoignage

Tatouages, piercings… l’intime dans la peau : «Ce chevalet symbolise ma volonté de mettre ma vie au service de la musique»

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Ils ou elles se sont fait tatouer ou percer pour se réapproprier leur corps ou ne pas oublier un événement marquant de leur vie. Ils ou elles racontent à «Libé» le sens particulier de l’une de leurs modifications corporelles. Dans notre cinquième épisode, Carole, 42 ans, apprentie luthière dans les Vosges, qui porte sa passion pour le violon sur sa cuisse.
(yrjar78/Getty Images/iStockphoto)
publié le 18 avril 2024 à 10h07

Piercings et tatouages existent depuis la nuit des temps. Et si elles ne revêtent plus un caractère initiatique, les modifications corporelles sont de nos jours un moyen de s’approprier son corps et d’affirmer son individualité en inscrivant dans sa chair un évènement intime ou un trait de personnalité. Des tatoués et percés racontent à Libé le sens particulier d’une de leurs «bod mods».

«En termes de tatouage quand on parle d’intimité, il ne s’agit pas du dernier motif à la mode. Comme le tribal que j’avais fait par amour il y a vingt ans et que j’ai fini par recouvrir. L’intime, c’est celui qui va traverser le temps en gardant un sens particulier. L’intime, c’est celui qui peut être un ressort à l’action, une boussole qui indique le Nord quand tu es paumée. Pour ma part c’est un dessin lié au violon, ma grande passion. Je me suis fait un chevalet, c’est la partie en bois qui sert notamment à maintenir les espaces entre les cordes du violon. Il est noir et entouré par un blason en forme de petites feuilles de laurier. On le voit de face, il est sur le devant de ma cuisse gauche et mesure la taille de la paume d’une main. J’ai commencé le violon à 6 ans et j’ai vraiment eu un amour particulier pour cet instrument très tôt. Au-delà du son même du violon, c’était l’objet qu