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Témoignage

Tatouages, piercings… L’intime dans la peau : «C’est un piercing du périnée, entre les bourses et l’anus»

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Ils ou elles se sont fait tatouer ou percer pour se réapproprier leur corps ou ne pas oublier un événement marquant de leur vie. Ils ou elles racontent à «Libé» le sens particulier de l’une de leurs modifications corporelles. Dans notre deuxième épisode, Julien, 46 ans, journaliste à Paris, évoque sa guiche, piercing du périnée.
Julien et sa guiche, à Bagnolet le 7 avril. (Jeanne Pieprzownik/Libération)
par Florian Bardou et photo Jeanne Pieprzownik
publié le 14 avril 2024 à 14h19

Piercings et tatouages existent depuis la nuit des temps. Et si elles ne revêtent plus un caractère initiatique, les modifications corporelles sont de nos jours un moyen de s’approprier son corps et d’affirmer son individualité en inscrivant dans sa chair un évènement intime ou un trait de personnalité. Des tatoués et percés racontent à Libé le sens particulier d’une de leurs bodmods.

«Les oreilles percées ça a été une première entrée en matière quand j’étais gamin. J’ai eu une boucle au lobe pendant des années et, plus récemment, j’en ai rajouté une autre. Il y a quelques années de ça, je me suis aussi fait percer le haut de l’oreille gauche, dans le cartilage parce qu’un pote avait ce genre de piercing et parce que j’aime bien les bijoux qui trouent la peau. Or ce même pote, qui travaillait dans un sex-shop à l’époque, portait aussi une guiche. C’est un piercing du périnée, entre les bourses et l’anus, que je trouve sublime car il est très intime. Mais pour moi, il n’a pas de connotation sexuelle. C’est très décoratif et j’ai décidé de m’en faire un. C’était il y a treize ans.

«Je l’ai fait de manière un peu sauvage. J’ai pris rendez-vous chez Abraxas dans le Marais. Or deux heures après j’avais un train pour passer un week-end entier avec des copine