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Tenter de devenir Miss Univers à 80 ans : un rêve peut-être, mais un exemple ?

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En participant à la finale du concours Miss Univers Corée du Sud, Choi Soon-hwa dit avoir réalisé un rêve et prouvé qu’on peut bien vieillir. Mais c’est aussi reconduire ad vitam les codes de la parade féminine.
Choi Soon-hwa, doyenne du concours Miss Univers Corée du Sud à 80 ans, reçoit le prix de la plus belle robe, à Séoul le 30 septembre. (Lee Jin-man/AP)
publié le 2 octobre 2024 à 10h26

Elle est exquise. Le cheveu gris perle coupé court (signe supposé de modernité), quasiment aucune ride, la silhouette fine, les jambes qui permettent toujours la minijupe. Choi Soon-hwa, 80 ans, est de fait mannequin depuis huit ans. Cette aide-soignante sud-coréenne a expliqué à CNN s’être lancée dans une deuxième carrière sur le conseil d’une patiente : «Je pensais que c’était absurde, mais en même temps, cela a réveillé mon vieux rêve de devenir mannequin, de porter de jolis vêtements et de faire des séances photos. Alors, j’ai dit oui !»

Selon d’autres articles, ce mannequinat tardif a été le moyen, pour l’octogénaire qui a élevé seule ses enfants après un divorce difficile, de compléter une pension de retraite insuffisante. Quoi qu’il en soit, bingo : après passage par une école de mannequinat, Choi Soon-hwa a défilé lors de la Seoul Fashion Week, a été bookée pour des séries de mode dans les éditions coréennes de Harper’s Bazaar et de Elle ou pour des publicités. Un nouvel exemple de modèle «silver» (argenté, vieux) à succès.

Vive l’inclusivité, exit le jeunisme

Mais lundi 30 septembre, Choi Soon-hwa a encore franchi un cran dans l’exposition de sa beauté. Elle a participé à la finale du concours Miss Univers Corée, fait rendu possible par la modification, en 2024, des statuts de la compétition jusque-là réservée aux femmes âgées de 18 à 28 ans – qui dev