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Tresses et cheveux texturés : les hommes s’en mêlent

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Sur les réseaux sociaux, de plus en plus d’hommes noirs affichent leurs compétences en matière de coiffure à l’attention des femmes noires. Un savoir-faire traditionnellement réservé aux coiffeuses.
Capture du compte Instagram «Braids Life Matters». (DR)
publié le 15 janvier 2025 à 14h17

Nombreuses sont les femmes noires, adeptes des tresses et autres artifices, à avoir leur coiffeuse attitrée (à l’instar de l’autrice de ces lignes). Le plus souvent, celle-ci s’active ardemment, au sein d’un salon qui ne paie pas de mine, où elle touchera un maigre pourcentage sur la somme que sa cliente aura déboursé. Mais d’autres, parmi ces femmes noires, ont fait le choix des coiffeuses à domicile qui, depuis quelques années, ont fait des réseaux sociaux leur quartier général. Sur Instagram notamment, pléthore de comptes proposent toutes sortes de prestations. Tresses – de type «braids», confectionnées à partir de mèches synthétiques, ou alors collées –, tissage, pose de perruques, reprise de locks, etc. Ces comptes sont, sans surprise, animés par des femmes. Et, soudain, voilà que l’on tombe sur un homme noir, puis deux, puis trois… Effet de surprise immédiat.

«Mes amis trouvaient ça bizarre au début»

Il faut le dire, il ne nous est jamais venu à l’esprit que nos «braids» puissent être tressées par un homme contre rémunération. Certes, dans la sphère intime, rien d’étonnant à voir un homme noir coiffer sa petite fille ou même sa compagne. Prenons Tano, 24 ans. Il s’affiche, sur les réseaux sociaux, avec sa compagne de 23 ans, Shanna, dans des vidéos où il la tresse au poil. Les deux influenceurs et étudiants en droit, en couple de