En 2012, les Nations unies décrètent que le 20 mars sera dorénavant la journée mondiale du bonheur et du bien-être. Et ce au nom de la recherche du bonheur comme «objectif fondamental de l’humanité», qui favoriserait une croissance économique inclusive et équilibrée, le développement durable et l’éradication de la pauvreté. Alors, s’agit-il de chanter Kumbaya autour d’un feu de joie ou de méditer des textes eudémonistes ? Ou de gesticuler en écoutant Happy, chanson au refrain sempiternel signé Pharrell Williams qui, en 2014, avait été embauché par l’ONU pour promouvoir l’événement ?
Des causes insolites…
En 2021, parmi les recommandations des Nations unies pour accéder au bonheur, donc, on trouvait «faire des choses qui vous rendent heureux» (sans blague), «donner et répandre le bonheur aux autres», «profiter de la nature» ou encore «partager le bonheur sur les réseaux sociaux». Une somme de directives à ne pas mettre entre les mains des plus fatalistes ou misanthropes d’entre nous… Certes, l’initiative des Nations unies est louable et a vu, depuis sa proclamation, moult Etats membres, artistes d’envergure planétaire et autres ONG se prêter au jeu du vivre mieux pour vivre ensemble, à coups de campagnes plus ou moins inspirées.
Mais voilà, les journées mondiales existent aussi pour un peu tout et, selon les priorités de chacun, n’importe quoi. Et ce