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Témoignage

Ce client qui me hante : «Quand je fais du porte à porte, ça peut être le bazar»

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Il en faut, de la patience face à certains clients, rapportent des salariés. Dans le deuxième épisode, Mehdi, 52 ans, commercial pour un opérateur fibre près de Perpignan, prouve son sang-froid.
(Photomontage Libération/Getty Images)
publié le 28 août 2024 à 7h17

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Que la scène se passe entre deux grills d’un fast-food, derrière un comptoir de banque, ou dans la remise d’un magasin de luxe, «le client est roi», assènent à l’envie les managers à leurs équipes. Il est loin le temps où le terme client désignait une personne confiant ses intérêts à un homme de loi. Des employés ont confié à Libération les expériences les plus lunaires qu’elles et ils ont vécues avec des clients. Aujourd’hui, Mehdi, commercial pour un opérateur fibre près de Perpignan, 52 ans, prouve son sang-froid.

«Ça fait trente ans que je suis commercial. Parfois, des gens m’accueillent débraillés, à moitié à poil. Certains sont agressifs, d’autres répondent à côté de la plaque. Il faut s’adapter aux gens extrêmes, parfois limites… Quand j’ai fixé un rendez-vous, ça va. Mais quand je fais du porte à porte, et que je vois les gens un peu au hasard, ça peut être le bazar.

«Il y a quelques années, je toque aux portes les unes après les autres dans un bâtiment HLM de Perpignan. J’ai ma petite sacoche avec mon ordinateur sur moi, c’est tout. Au premier étage, je tente un appartement. Un homme, la cinquantaine ou la soixantaine, m’ouvre. Il est mal rasé, mal habillé. Son attitude n’est pas avenante. J’entre.

«On a beau être en pleine journée, so