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Libé des solutions spécial 8 mars

«Ce lâcher-prise, je n’avais jamais vu ça avant» : les soirées en non-mixité, une bulle de liberté

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Journée internationale des droits des femmesdossier
Partout en France, le collectif la Bringue organise des soirées réservées aux femmes, où faire des rencontres et s’amuser sans être épiée ou agressée. Immersion à Bordeaux avec des danseuses enthousiastes.
Lors d’une soirée organisée par la Bringue à Bordeaux, le 1er mars. (Céline Levain/Libération)
par Amandine Sanial et photo Céline Levain
publié le 8 mars 2025 à 10h20

Cet article est publié dans le cadre du «Libé des solutions spécial 8 mars», à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes. Retrouvez tous les articles de cette édition ici, et le journal en kiosque samedi 8 et dimanche 9 mars.

Emmitouflée dans un manteau de fourrure lui tombant jusqu’aux pieds, une jeune femme passe le rideau qui fait office de sas. Elle balaie la salle du regard avant de dévoiler un crop top transparent et un mini-short en tulle. «Tu vas voir, certaines filles vont venir en jogging avec leur robe en dessous», glisse une grande brune en ajustant deux ailes noires dans son dos. Organisatrice des soirées entre femmes à Bordeaux, Aurélie-Kolab Szymaka, 37 ans, est un peu leur ange gardien : celle qui s’assure que tout se passe bien, mais surtout «que les filles s’amusent».

Elle a découvert la Bringue à Paris grâce à sa cousine Yani, fidèle depuis les débuts du collectif créé par Clarisse Luiz, qui fête ses 6 ans le 8 mars. A l’origine, Clarisse Luiz a 21 ans et une idée toute simple : faire une soirée entre copines. Elle commence avec 15 femmes, puis 70, 150… «J’ai adoré le concept. En arrivant à Bordeaux, j’ai voulu faire la même chose, alors j’ai rejoint le collectif», se souvient Aurélie-Kolab Szymaka. Aujourd’hui, en plus de Bordeaux, c’est elle qui organise les soirées de Toulouse, Cannes, Mont