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«Cela peut tuer» : sur TikTok, un médicament antidiabétique détourné pour maigrir

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Depuis le printemps, des internautes partagent les images de leur perte de poids et expliquent comment ils utilisent un médicament antidiabétique pour parvenir à leurs fins. Une pratique jugée dangereuse par les médecins.
Depuis le printemps, de jeunes internautes expliquent dans des vidéos partagées sur TikTok comment ils utilisent de l’Ozempic, destiné aux personnes atteintes de diabète de type 2, dans le but de mincir. (Remko De Waal/ANP.AFP)
publié le 17 novembre 2022 à 7h26

La «tendance» est venue d’Australie, et elle n’est pas des plus réjouissantes : depuis le printemps, de jeunes internautes expliquent dans des vidéos partagées sur le réseau social TikTok comment ils utilisent de l’Ozempic, un médicament destiné à réguler le taux de sucre dans le sang des personnes atteintes de diabète de type 2, alors qu’ils ne souffrent pas de cette maladie chronique, dans le but de… mincir. Dans les vidéos, on voit des jeunes femmes, principalement, s’injecter de l’Ozempic, et montrer comment elles ont spectaculairement maigri depuis qu’elles ont commencé les piqûres. La chose est devenue si populaire qu’en juin, l’Ozempic était en rupture de stock en Australie, menant les autorités à rappeler aux médecins, par voie de communiqué, qu’ils ne devaient prescrire ce remède qu’aux personnes atteintes de diabète de type 2, de fait pénalisées par cet usage détourné.

Six mois plus tard, la tendance ne se dément pas – preuves en sont, d’une part, les vidéos qui n’en finissent pas d’être postées sur les réseaux, récoltant parfois des centaines de milliers de «likes» et, d’autre part, le fait que lorsque l’on