Menu
Libération
Le portrait

Charlotte Casiraghi, madone à réflexion

Article réservé aux abonnés
De l’égérie à la philosophie, de Chanel à Baudelaire, une arborescente secrète.
Charlotte Casighari à Paris, le 24 mars 2021. (Martin Colombet/Libération)
par Sabrina Champenois et photo Martin Colombet
publié le 5 avril 2021 à 17h59

C’est, a priori, une parfaite image de papier glacé, lisse à lasser, d’un glamour aux échos de déjà-vu, qui mêle beauté, gens bien nés et luxe. Celle d’une ravissante à profil de madone, descendante du gotha made in Riviera (la famille princière Grimaldi amarrée au minuscule mais fiscalement paradisiaque rocher de Monaco), doublée d’un Mens sana in corpore sano, première de la classe (bac littéraire mention très bien, hypokhâgne et khâgne) autant que cavalière de haut vol, mère aussi (de Raphaël, 7 ans, qu’elle a eu avec l’humoriste Gad Elmaleh, et de Balthazar, 2 ans et demi, dont le père est son compagnon, le producteur de cinéma Dimitri Rassam, fils de Carole Bouquet et du producteur Jean-Pierre Rassam). Le combo aimante aussi bien la presse people et ses paparazzi que les marques amirales du raffinement, qui abondent sur son carnet de bal d’égérie : elle a déjà associé son image à Cartier, Montblanc, Gucci, Yves Saint Laurent, et maintenant Chanel, dont elle est depuis décembre «ambassadrice et porte-parole». L’alliance se traduit par une campagne de pub hollywoodienne (pour la collection prêt-à-porter printemps-été 2021), shootée par le couple star Inez et Vinoodh à La Vigie, splendide villa sur les hauteurs de Monaco qui appartenait à Karl Lagerfeld. Comme un tribute au Kaiser, ami de sa mère («on peut dire que je suis née en Chanel»), puis d’elle-même. Plus surprenant : parallèlement, cette discrète notoire, au parcours exempt des fr