Les réseaux sociaux sont friands de rumeurs et fausses informations en tous genres. L’une d’entre elles a été formellement démentie par le gouvernement ce jeudi 7 novembre. Selon le site de course à pied U-trail, «les traileurs [coureurs] seront désormais tenus de porter des tenues fluorescentes pendant la période de chasse» en raison «du principe de sécurité collective et d’une cohabitation plus sereine en milieu naturel.» Le site n’hésite pas à apposer un logo gouvernemental, celui du ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt, pour crédibiliser ses propos. «Le décret entrera en vigueur dès le 1er janvier 2025, laissant peu de temps aux traileurs pour s’y préparer et se mettre en conformité», explique le texte, rédigé très sérieusement mais rangé dans la rubrique «goratrail». Une référence au célèbre site parodique Gorafi.
Gilet fluo pour les chasseurs
Car tout est faux. Mais la fausse nouvelle a pris de l’ampleur, au point de pousser le ministère de la Transition écologique, de l’Energie, du Climat et de la Prévention des risques à démentir «avec la plus grande vigueur» cette rumeur «sans aucun fondement.» «La règle de sécurité existante prévue par le code de l’environnement concernant le port d’un gilet fluorescent ne s’applique qu’aux chasseurs en action collective de chasse à tir au grand gibier, et peut être étendue à d’autres actions de chasse selon les dispositions locales du schéma départemental de Gestion Cynégétique», détaille le communiqué, lui tout à fait officiel, du ministère. Qui explique à Libération qu’«à partir du moment où plusieurs journalistes nous contactent pour demander de confirmer c’est qu’il y a urgence à démentir fermement.»
Loisirs
Le gouvernement en profite pour rappeler les consignes de bonne cohabitation entre les différents usagers des milieux naturels en période de chasse : information obligatoire des chasses collectives à l’aide de panneaux sur les voies, se renseigner sur le site de l’ONF pour connaître les dates de chasse en forêt domaniale et de manière générale privilégier l’échange pour profiter de la nature.