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Libération
Plongeons de l'extrême

«Cliff jumping» : quand sauter des falaises devient une périlleuse tendance

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Ce sport extrême, qui consiste à sauter dans l’eau depuis des falaises, prend de l’ampleur sur les réseaux sociaux. Une pratique loin d’être dénuée de tous dangers. Un jeune de 20 ans est mort dimanche 27 juillet au bas d’une calanque à Saint-Raphaël
Certains spots sont très prisés des amateurs de «cliff jumping», comme ici, en Bulgarie. (Frank Herfort/Plainpicture)
publié le 2 juillet 2025 à 11h40
(mis à jour le 28 juillet 2025 à 14h45)

Les vidéos commencent toutes par un décompte, parfois même des cris, histoire de se motiver. 3… 2… 1 puis le grand saut. De longues secondes à tomber dans le vide. Certains font des vrilles, d’autres des saltos, d’autres encore se tiennent droit comme un I avant de rentrer en contact avec l’eau. Sur les réseaux sociaux, les adeptes du cliff jumping, souvent de jeunes adolescents, tous masculins, ne rechignent pas à partager leurs exploits dans des vidéos qui cumulent chacune des millions de vues. Particulièrement en vogue pendant l’été, ce sport extrême suit un modus operandi simple : sauter dans l’eau depuis une falaise.

S’il est difficile de donner une date de naissance à cette pratique, le cliff jumping a explosé ces dernières années. Aujourd’hui, presque 600 000 publications le mentionnent sur Instagram. Les plus populaires viennent toutes d’un même compte : celui de Jérémy Nicollin, suivi par 627 000 abonnés. Il détient aujourd’hui le record de France de cliff jumping avec un saut de 47 mètres de hauteur, l’équivalent d’un immeuble de 14 étages, en chute libre à 110 km/h, réalisé à la cascade du Chaudron sur l’île de la Réunion en 2024.

L’homme de 34 ans confie à Libération sauter des falaises depuis gamin : «A 7 ans, mon père m’emmenait sauter, il me balançait partout et j’adorais ça.» Le