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Vapeurs

Au Royaume-Uni, la popularité des saunas donne un coup de chaud aux pubs

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Depuis le Covid, les Britanniques se sont emparés avec enthousiasme du sauna traditionnel finlandais, réinventé en lieu de sociabilité sans portable et sans alcool.
Bain froid au sauna Hackney Wick, à Londres le 30 mai. (Tori Ferenc/Libération)
par Juliette Démas, correspondante à Londres et photo Tori Ferenc
publié le 28 juin 2025 à 9h51

La porte vitrée s’ouvre brutalement et deux jeunes femmes en maillot sortent, hilares. «C’est horrible à l’intérieur, il fait beaucoup trop chaud !» La peau fumante, couvertes de sueur, elles prennent une grande inspiration et se lancent un regard déterminé, prêtes à affronter la seconde épreuve : l’immersion complète dans un tonneau rempli d’eau glacée. Tout, dans leurs réactions empressées, montre qu’elles sont ici pour la première fois. D’ici quelques séances, elles pourront adopter le même air détaché que les autres habitués, qui essorent leurs serviettes et sirotent une infusion à la cannelle entre deux tours de chaud-froid.

En 2025, les cool kids britanniques ne traînent plus au pub, ni au concert, mais dans les saunas qui poussent comme des champignons partout dans le pays. L’association British Sauna Society en comptabilisait 104 en mai 2024. Un an plus tard, leur nombre a doublé, et il n’est pas impossible que la barre des 300 soit franchie dans l’année. Celui de Hackney Wick, dans l’est de Londres, s’est installé à l’arrière d’un ancien bâtiment des bains publics, à l’abandon depuis des années – un e