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Témoignage

Ce client qui me hante : «Elle m’accuse vraiment de kidnapper son fils ?»

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Il en faut, de la patience face à certains clients. Dans le cinquième épisode, Sophie (1), nounou de 24 ans à Paris, chez un couple richississime.
Le plus dur dans le babysitting, c'est souvent les parents. Et pour le babysitting de luxe au Ritz, c'est un autre niveau. (Photomontage Libération/Getty Images)
publié le 4 septembre 2024 à 8h00

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Que la scène se passe entre deux grills d’un fast-food, derrière un comptoir de banque, ou dans la remise d’un magasin de luxe, «le client est roi», assènent à l’envie les managers à leurs équipes. Il est loin le temps où le terme client désignait une personne confiant ses intérêts à un homme de loi. Antipathique, inquiétant ou tout simplement loufoque, des employés confient leurs expériences les plus lunaires avec des clients. Aujourd’hui, Sophie (1), baby-sitter de 24 ans, raconte une semaine éprouvante auprès d’un couple de Russes richissimes.

«Depuis plus d’un an, je travaille pour une agence de baby-sitting de luxe. La plupart des clients sont millionnaires et séjournent dans des palaces comme le George V. Enfant, le seul hôtel que j’ai fait, c’était un F1 sur la route de l’Espagne. Je découvre ce monde du luxe. Pour ça, je suis très, très bien payée.

«En mars 2023, je reçois un SMS le matin me demandant si je peux être disponible dès que possible au Ritz. Quarante minutes plus tard, je passe l’entrée place Vendôme. Comme d’habitude, je vais au comptoir conciergerie récupérer le formulaire d’informations de l’agence. Normalement, je le signe avec les parents dans leur chambre avant de commencer la garde. Mais les parents, des Russes, m’attendent déjà devant l’hôtel. Une femme