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Que la scène se passe entre deux grills d’un fast-food, derrière un comptoir de banque, ou dans la remise d’un magasin de luxe, «le client est roi», assènent à l’envie les managers à leurs équipes. Il est loin le temps où le terme client désignait une personne confiant ses intérêts à un homme de loi. Des employés ont confié à Libération les expériences les plus lunaires qu’elles et ils ont vécues avec des clients. Aujourd’hui, Ludovic, 32 ans, raconte comment il a eu affaire à un client très étrange lorsqu’il travaillait dans un fast-food.
«A 24 ans, je débarque à Bayonne pour étudier. Je n’ai que deux jours de cours par semaine, le jeudi et vendredi. Je trouve donc un boulot au gros McDo du coin. Vingt-cinq heures réparties du samedi au mercredi. C’est parti pour un an sans jour off. Intense, mais j’en ai besoin.
«Je ne veux pas travailler à McDo à la base. J’ai l’impression de régresser par rapport à mon job alimentaire d’avant. J’étais poissonnier en supermarché et j’adorais ça. Et puis McDo, c’est stressant, physique, les gens te parlent mal. La plupart des équipiers ne tiennent pas plus d’un mois. Mais je m’y