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Témoignage

Ce client qui me hante : «Quand elle est entrée, elle me méprisait. En partant, c’est moi qui la méprisais»

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Il en faut de la patience face à certains clients, rapportent des salariés. Dans le quatrième épisode, Bouchra, 33 ans, doit faire face au dédain d’une cliente venue pour une épilation dans le Xe arrondissement de Paris.
«Je m’approche de son entrejambe. Bizarre, elle est mouillée au niveau du bas-ventre.» (yacobchuk/Getty Images)
publié le 2 septembre 2024 à 9h50

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Que la scène se passe entre deux grills d’un fast-food, derrière un comptoir de banque ou dans la remise d’un magasin de luxe, «le client est roi», assènent à l’envie les managers à leurs équipes. Il est loin le temps où le terme client désignait une personne confiant ses intérêts à un homme de loi. Antipathique, inquiétant ou tout simplement loufoque… Des employés ont confié à Libération les expériences les plus lunaires qu’elles et ils ont vécues avec des clients. Aujourd’hui, Bouchra, esthéticienne de 33 ans, raconte sa session d’épilation avec une cliente particulièrement méprisante.

«Juste avant le Covid, j’ai ouvert mon propre institut d’esthétique. J’ai toujours eu le rêve de me mettre à mon compte, de ne plus travailler pour quelqu’un d’autre. Je trouve un petit local, très cocooning, dans une rue colorée, quasi sans voitures, du Xe arrondissement de Paris – beaucoup d’instagrameuses viennent y profiter des devantures colorées.

«Un samedi de février, l’an dernier, il pleut. Une cliente toque à la porte. Elle a la quarantaine. Avec son carré plongeant brun et son maquillage smoky eyes, elle est très chic. Très bien habillée aussi, très bourgeoise : foulard Louis Vuitton noué autour du cou, sac Dior et à son poignet,