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Merci patrons !

Couture : tous dingues de fringues faites maison

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Avec l’essor des loisirs créatifs pendant la pandémie et le développement de plateformes comme Ravelry, Etsy et Instagram, fabriquer ses vêtements soi-même est une tendance qui dure. Une pratique qui permet de se réapproprier son dressing mais qui demande du temps et de l’argent.
Dans ses locaux de la région lilloise, Margaux Faes filme des vidéos pédagogiques pour les clientes de Petit Patron. (Stéphane Dubromel/Libération)
par Julien Marsault et photos Stéphane Dubromel
publié le 15 mars 2025 à 9h22

Des heures de labeur pour briller en soirée. Quelques semaines avant les fêtes de fin d’année, Katharina Guyon met en vente un patron sur son profil Ravelry, plateforme dédiée au crochet et au tricot. Une jolie robe sans manches à sequins inspirée des années 1960. En à peine un mois, la créatrice de la marque le Pull en vend plusieurs centaines. Plutôt que de se ruer chez Shein ou Temu en achetant un bout de plastique, ses clientes préfèrent passer des heures à tricoter sur leur temps libre.

Depuis plusieurs années, fabriquer ses vêtements soi-même est redevenu tendance. Un hobby encore majoritairement féminin, même si certains hommes tentent d’en promouvoir la pratique. Des plateformes comme Etsy proposent aujourd’hui des milliers de patrons permettant de créer une quantité phénoménale de vêtements et accessoires. «La pandémie a renforcé l’engouement pour la couture et le DIY, non seulement car les personnes ont eu plus de temps à y consacrer, mais aussi car le confinement a constitué un moment de réflexion nouveau», analyse Sophie Kurkdjian, historienne et spécialiste de l