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Décryptage

«Ils sont nés dans le numérique» : en 2024, la génération alpha succède à la «gen Z»

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Considérés comme les enfants du streaming, les jeunes de la génération alpha, nés à partir de 2010, sont plus engagés que les autres, notamment sur l’écologie, la diversité ou la santé mentale. Pour la chercheuse Elodie Gentina, il est primordial de les aider à préserver des espaces de socialisation hors ligne.
Le terme de «génération alpha» désigne les enfants nés entre 2010 et 2024 – ou 2025 selon les sources. (Deepol/Plainpicture)
publié le 26 septembre 2024 à 13h13

Cette année (ou 2025 selon certains démographes) marque la fin des naissances de la génération alpha, soit toutes les personnes nées à partir de 2010. Elle succède ainsi aux digital natives ou «gen Z», nés à partir de 1996. «La génération alpha a aujourd’hui entre 4 et 15 ans, ne connaît pas le clavier d’ordinateur et évolue avec l’Internet of everything [usages d’Internet liés aux objets, ndlr]», renseigne Elodie Gentina, conférencière en entreprise, docteure en sciences de gestion et professeure à l’Iéseg. On parle donc là, et en majeure partie, des rejetons des millennials (personnes nées entre 1981 et 1996), soit des enfants qui ont fait leur arrivée en ce bas monde avec, quasiment, un smartphone ou une tablette à la main. «En 2020, une étude de l’agence britannique Global Web index démontrait que trois quarts des enfants américains de moins de 2 ans avaient déjà testé les jeux vidéo et les applications sur smartphone, reprend Elodie Gentina, qui travaille notamment sur les comportements de consommation de la gen Z. Contrairement à la gen Z, qui a connu l’émergence progressive des smartphones et des réseaux sociaux, les alphas sont nés dans le numérique. Ils y sont précocement exposés et cela même avant de savoir lire.» Selon l’Insee, en 2022, plus d’un enfant sur trois commençait à utiliser des écrans numériques entre 2 ans et 5 an