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Interview

Interdiction de la dénomination «steak végétal» : «L’objectif des lobbys, c’est de protéger le marché de la viande»

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Le Parlement européen a voté mercredi 8 octobre pour restreindre les appellations «steaks», «saucisses», ou «escalopes» aux seuls produits qui contiennent de la viande. Un «faux débat», dénonce le fondateur de la marque végétale HappyVore, Guillaume Dubois.

Les eurodéputés ont soutenu par 355 contre 247 voix une proposition de la droite bannissant des dénominations comme «steak végétal». (barmalini/iStockphoto. Getty Images)
ParFlorian Bardou
Chef de service adjoint - Modes de vie
Publié le 09/10/2025 à 8h21

Exit les steaks de soja, saucisses de pois ou escalopes végétales sous cette appellation dans les rayons des supermarchés ? Ce mercredi 8 octobre, le Parlement européen s’est prononcé en défaveur des produits similicarnés, en votant un texte restreignant ces dénominations aux seuls produits contenant de la viande. Une première victoire du lobby de la bidoche, avant que chaque Etat membre ne se positionne sur cette modification qui ne fait pas les affaires du marché des protéines végétales, en pleine expansion ces cinq dernières années.

Lancé en 2019, HappyVore (ex-les Nouveaux Fermiers, 160 salariés dont 80 dans l’usine près d’Orléans) est le numéro 1 du secteur en France, avec une vingtaine de produits 100 % végétaux (steaks, nuggets, jambon, haché, etc.) distribués dans 7 500 points de vente (Leclerc, Monoprix, Auchan…) pour un chiffre d’affaires de 35 millions d’euros par an. Son cofondateur Guillaume Dubois déplore auprès de Libé un «f