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«Je me prends la réalité dans la gueule», «on pouvait s’en douter»… Clients et salariés de Decathlon sortent du déni après la diffusion de «Cash Investigation»

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La répression des Ouïghours en Chinedossier
Au lendemain des révélations de «Cash Investigation» et «Disclose», c’est une douche froide pour les passionnés de l’équipementier sportif français. Quand les salariés sont choqués des révélations, des clients, déçus, admettent qu’ils s’y attendaient.
Dans un Decathlon parisien en octobre 2023. (Amaury Cornu/Hans Lucas.AFP)
par Miren Garaicoechea et Clémence de Blasi, Correspondante à Lille
publié le 7 février 2025 à 17h38

«C’est douloureux d’apprendre qu’il y a du travail forcé de Ouïghours derrière ces produits. Je suis moi-même musulmane…» A la recherche de promotions, Sihem, 36 ans, a pour habitude de se balader dans les rayons du Decathlon Rosa-Parks, dans le XIXe arrondissement de Paris. Cette aide à domicile n’a pas encore eu le temps de voir Cash Investigation, diffusé la veille sur France 2. Mais des vidéos sur les réseaux sociaux l’ont interpellée.

Ce vendredi 7 février, l’heure est à la déception pour elle comme pour d’autres clients et employés de la deuxième enseigne préférée des Français en 2024 selon le cabinet EY-Parthenon. Un des préceptes de son fondateur, Michel Leclercq ? «Il est interdit de tromper un client chez Decathlon.» Raté. D’ailleurs, plus que trompée, Sihem se sent trahie. «S’il y a des preuves dans l’émission, je boycotterai, comme je boycotte déjà plein de marques contre la Palestine comme Coca ou McDo», évoque-t-elle, les larmes aux yeux.

«Je ne vais pas faire comme si je tombais des nues»

L’enquête menée en partenariat avec Disclose porte sur l’empire commercial