Au moment d’acheter leur dose, lorsqu’ils la prennent ou même après leur trip, les consommateurs de stupéfiants ont-ils en tête les victimes liées au trafic ? A Saint-Nazaire, lundi 9 décembre, un homme de 19 ans a été tué par balles dans le quartier de la Bouletterie, abattu lors d’un énième règlement de compte dans la guerre entre les dealeurs. Les conflits touchent désormais les villes moyennes, devenues terrains fertiles du deal.
Depuis la rentrée, la stratégie gouvernementale contre le narcobanditisme a muté. La guerre contre la drogue s’accompagne d’un énième nouvel outil : mettre l’accent sur la responsabilité du client. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a fait de la culpabilisation de l’usager de stupéfiant un cheval de bataille, n’hésitant plus à faire du consommateur un complice du dealer. «Ce que je veux dire, c’est qu’un joint a le goût du sang, il a le goût des larmes. Parce que derrière le joint, la coke ou aut