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Jeux d’argent : les Français gagnés par la chimère

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En 2023, le secteur a enregistré une hausse de 3,5% de son chiffre d’affaires, qui ne surprend pas en ces temps inflationnistes qui poussent à rêver d’une planche de salut.
La baraka est infinitésimale et le joueur le sait bien. (Frederic Scheiber/Hans Lucas via AFP)
publié le 24 avril 2024 à 17h20

L‘Autorité nationale des jeux a publié lundi 22 avril son rapport pour l’année 2023, et voilà un secteur qui pète la forme : +3,5% de chiffre d’affaires, pour atteindre 13,4 milliards d’euros de PBJ (différentiel entre les mises des joueurs et les gains reversés). Ce chiffre atteste une reprise, après un repli lors de la pandémie du Covid-19.

La Française des jeux (FDJ) et le PMU, qui représentent 62,7% du PBJ total, restent les patrons du game. La FDJ peut se targuer d’un PBJ en progression de 1,8% par rapport à 2022, et une augmentation de 6% du nombre de Français adeptes de son offre – ils sont désormais 27 millions. Le PMU progresse mais moins fort (+1%). L’activité retrouve ainsi son niveau de 2019, dernière année de référence avant la crise sanitaire. Mais la roue tourne aussi favorablement pour les casinos, avec une croissance record de + 8,1% de leur activité. Les machines à sous en sont les contributrices principales. Ce qui n’empêche pas l’essor (+7,2%) des jeux en ligne, portés par le pari sportif, suivi par le poker et le pari hippique. A tel point que le rapport avertit : «En 2024, les opérateurs devront être particulièrement attentifs à la pratique de jeu des parieurs afin que le mouvement d’intensification observé ne s’accélère pas au gré d’un calendrier sportif particulièrement riche.»

Effet collatéral prévisible

Alors, certains observateurs s’étonnent de ce succès «m