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Libération
Reportage

«JM Vidéo est avant tout un lieu de partage» : menacé de disparition, le mythique vidéoclub parisien sauvé par la mobilisation

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L’un des derniers loueurs de DVD parisiens, rendu célèbre par «Konbini», a lancé une cagnotte en ligne pour assurer son avenir. Depuis plusieurs années, malgré la fidélité de certains clients la boutique traverse des difficultés financières.

Devant JM Vidéo, dans XIe arrondissement de Paris, en septembre 2023. (Vincent Boisot/Riva Press)
Par
Laura Perren
Publié le 01/10/2025 à 12h03

A l’intérieur de la boutique, sur l’avenue Parmentier (XIe arrondissement), les DVD et Blu-ray tapissent les murs, du sol au plafond, dans une étroite surface de 45 m². Lundi 29 septembre, plusieurs clients s’agglutinent devant la caisse, pressés de louer la nouvelle pépite cinématographique dénichée dans les rayons. Pourtant, le mythique vidéoclub, l’un des derniers de Paris, traverse une période de «grandes difficultés financières», souffle son directeur Théo Bancilhon, arrivé dans la petite équipe il y a quatre ans.

En Île-de-France, le nombre d’enseignes s’est effondré de 95 % entre 2000 et 2014, selon la Chambre de commerce et d’industrie. A Paris, seuls JM Vidéo et le vidéoclub de la Butte (XVIIIe arrondissement) tiennent encore debout, alors que le secteur comptait encore neuf adresses en 2021. Dans les années 1980, âge d’or des vidéoclubs, la France comptait plusieurs milliers de ces commerces.

Une nouvelle génération de clients

Le gérant, Lyonnais d’origine, passé par l’École supérieure d’études cinématographiques, est passionné de cinéma. Il a réalisé plusieurs courts-métrages et travaille en ce moment sur son premier long. Selon lui, la pandémie de Covid et les Jeux olympiques de 2024 ont «fragilisé le petit commerce et fait fondre (s) a trésorerie».

Pour éviter de mettre la clé sous la porte, les