Presque un miracle de Noël, n’était la souffrance animale. Dans une étude rendue publique lundi 16 décembre, UFC Que Choisir révèle «un réel progrès du côté des ingrédients» présents dans les recettes de foie gras commercialisés dans les grandes surfaces en 2024. Un moindre mal pour un produit dont le prix ne cesse d’augmenter depuis deux ans.
Tout en bas du classement de l’étude, qui s’est appuyée en partie sur un jury d’experts sensoriels, on trouve un foie gras de canard entier mi-cuit de la marque U saveurs, vendu 94,4 € le kilo. Sur les 15 produits testés, il est le seul à être composé de deux additifs déconseillés par l’association des consommateurs. L’un des deux, le E250, est un nitrite de sodium classé «cancérogène probable par les agences sanitaires». De l’autre côté du spectre, c’est le foie gras entier cuit de Jean Larnaudie, pour le prix de183 € le kilo, qui se hisse à la première place du classement.
Une demande qui ne faiblit pas malgré le prix
Depuis deux ans, le foie gras n’a pas échappé à l’inflation. Néanmoins tous les produits n’ont pas subi la même hausse de prix. Entre décembre 2022 et décembre 2024, les blocs de foie gras des marques de distributeurs (Carrefour Sensation, U saveurs, Itinéraires des saveurs, Top budget etc.) ont vu leur prix augmenter en moyenne de 22 % quand ceux vendus par des marques nationales (comme Labeyrie) ont vu les leurs grimper de 14 %. L’étude note que «les hausses ont davantage touché les produits les moins chers du rayon, réduisant le différentiel de prix».
Malgré l’impact croissant sur le budget, le plaisir des consommateurs ne semble pas avoir pâli. Une autre étude, menée par le Comité Interprofessionnel des Palmipèdes à Foie Gras et l’Institut d’études marketing et d’opinion, publiée en ce même mois de décembre, estime que le volume des ventes de foie gras sur les dix premiers mois de 2024 est en hausse de 5 % en comparaison avec la même période de l’année 2023. Pas de changement prévu pour le repas de Noël : cette année comme en 2023, presque 7 Français sur 10 (69 %) ont «pris la décision d’en consommer pour les fêtes», en légère hausse par rapport à l’année 2022, où ils étaient 67 %. L’enquête a été menée sur 1 007 individus représentatifs de la population française de 18 et plus.