Si les Jeux olympiques et paralympiques ont indéniablement été une réussite sportive et culturelle, ils ont également contribué à faire rayonner le «made in France» à l’international. Une étude menée par OpinionWay pour la Chambre de commerce et d’industrie (CCI France) publiée à l’occasion du 12e salon du «made in France» – qui s’est tenu à Paris jusqu’à lundi 11 novembre – révèle que les produits manufacturés dans l’Hexagone ont la cote aux Etats-Unis, en Chine, en Allemagne et en Italie depuis cet été. «Les Jeux olympiques et paralympiques Paris 2024 ont fait briller le pays cet été, valorisé la destination France dans le monde et même donné envie de consommer des produits fabriqués en France», se félicite la CCI. Le sondage a été réalisé dans quatre pays – 1 000 personnes ont été interviewées dans chaque contrée car les Allemands et les Italiens sont considérés comme des «partenaires économiques privilégiés», tandis que les Etats-Unis et la Chine représentent les plus grands marchés internationaux.
Premier enseignement, le savoir-faire français est plébiscité pour deux raisons : la qualité des produits et leur prestige. Allemands (à 72 %) et Italiens (70 %) louent les cosmétiques qui sont, selon eux, les produits les plus emblématiques du «made in France». Les Chinois pensent d’abord à la joaillerie (à 53 %) et au textile-maroquinerie (à 50 %), les Américains à l’alimentation, aux vins et aux spiritueux (à 79 %). Autre motif de satisfaction, presque tous les Chinois interrogés affirment avoir déjà consommé des produits français (97 %), contre 85 % pour les Italiens, 76 % pour les Allemands et 65 % pour les Américains.
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La production tricolore doit tout de même relever des défis pour séduire encore plus la clientèle internationale. Environ trois quarts des personnes interrogées aimeraient «en consommer davantage», et jusqu’à 96 % pour les Chinois, voire en consommer «beaucoup plus» (52 % des Chinois à nouveau). Selon les sondés, le manque de visibilité des produits français est en cause. Seuls 58 % des consommateurs américains et 63 % des Allemands considèrent que les produits français sont suffisamment visibles dans leur pays. Cet enthousiasme se heurte tout de même à un contexte économique mondial tendu et aux spécificités de chaque marché (croissance modérée en Italie, récession en Allemagne, menace protectionniste aux Etats-Unis et consommation freinée en Chine en raison de la crise de l’immobilier).
Autre défi de taille pour le «made in France» : réussir à maintenir sa production et les emplois dans l’Hexagone. En effet, après Michelin, les plans sociaux risquent de se poursuivre dans les usines françaises. La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, estime ainsi que plus de 150 000 emplois vont disparaître.