Insuffisant. Si l’allocation de rentrée scolaire devait arriver sur les comptes bancaires des concernés ce mardi 19 août, la présidente de l’UFC-Que Choisir, Marie-Amandine Stévenin, a regretté au micro de RMC que la hausse de l’aide ne compense pas l’augmentation des prix des fournitures.
Comprise entre 423 et 462 euros selon l’âge de l’enfant et versée automatiquement en fonction des revenus des parents, l’allocation a été revalorisée de 1,7 % cette année. Une hausse «en dessous du relevé de prix» sur les fournitures, qui «ont pris 2 % entre 2024 et 2025», s’est insurgée la présidente de l’association des consommateurs. «Cela fait perdre du pouvoir d’achat aux familles qui perçoivent cette aide», a-t-elle déploré.
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Marie-Amandine Stévenin a également dénoncé la date de versement l’allocation. En effet, elle survient une dizaine de jours avant la rentrée, alors que «dans les rayons, le prix des fournitures scolaires a tendance à augmenter fin août et début septembre», d’environ 10 %. L’allocation de rentrée scolaire concerne quelque trois millions de foyers modestes et profite à cinq millions d’enfants de 6 à 18 ans.
Inflation ou pas ?
La critique de l’UFC-Que Choisir intervient alors que Familles de France constatait la veille, dans son baromètre annuel, une baisse du coût moyen du panier de fournitures pour un élève entrant en sixième. Selon les calculs de l’association, celui-ci s’élève à 211,10 euros en 2025, contre 223,46 euros en 2024, soit une baisse de 5,53 %.
Elle expliquait cette tendance par «un contexte économique plus stable : inflation contenue autour de 1 %, baisse des coûts de l’énergie et du transport, détente sur les matières premières». Elle y voyait «aussi une évolution des comportements d’achat : anticipation, comparaison, recherche de promotions et réduction du gaspillage», tout en rappelant que l’allocation scolaire est une «aide indispensable».