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Offrir des roses à la Saint-Valentin ? Otez-vous cette épine du pied

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Abandonner les bouquets de roses rouges ne permet pas seulement de ne pas être un cliché ambulant, mais aussi de ne pas acheter des fleurs étrangères au lourd bilan carbone. Anémones, mimosas ou giroflées, des alternatives françaises existent.
Les roses représentent 67 % des sommes dépensées en végétaux à la Saint-Valentin. (Sakchai Vongsasiripat/Getty Images)
publié le 13 février 2024 à 15h26

Ce n’est pas parce que vous êtes radin que vous ne devriez pas offrir de roses rouges à la Saint-Valentin. Ni parce que vous détestez les clichés. Non, s’il ne faut pas se jeter sur les roses le 14 février, c’est simplement parce qu’il n’existe plus que quatre producteurs en France (dans le Var), et qu’à moins de vous assurer que vos brassées de roses viennent de leurs exploitations, vous risqueriez de vous retrouver avec des fleurs étrangères. «Les productions de roses en France sont rarissimes. Il faut absolument demander au fleuriste si ce sont des roses du Var et si on n’a pas la certitude d’acheter des roses françaises, mieux vaut éviter, rappelle Hélène Taquet, présidente et fondatrice du Collectif de la fleur française, et agricultrice à Blécourt, dans le Nord. Dans le Var il y en a toute l’année, l’hiver elles mettent quatre-vingt-dix jours à pousser et l’été trente-cinq jours, car il y fait très chaud. Mais 99,99 % des roses vendues en France viennent du Kenya, d’Ethiopie, de Colombie ou d’Equateur. Ce qui génère un lourd bilan carbone, tant au niveau du transport que des conditions de culture qui sont lamentables. La France a des normes phytosanitaires élevées, ce qui n’est pas le cas partout ailleurs.» Selon une étude Kantar pour Valhor et FranceAgriMer, 1,4 million de foyers achètent des fleurs à la Saint-Valentin, pour un budget moyen de 25,70 euros ; l’enjeu est donc de taille pour les producteurs français.

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