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Commerce de contrefaçons en ligne : «Si tu revends une dizaine de faux pulls Ami à 200 euros tu te fais plus qu’un smic»

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Le développement de plateformes servant d’intermédiaires entre acheteurs et vendeurs a conduit à l’essor du commerce de contrefaçons Malgré la récente chute de l’une d’entre elles, le chinois Pandabuy, cette tendance séduit de nombreux internautes comme en témoigne le succès de Sugargoo ou Yuppo...
La Chine est le principal pays d’origine de la majorité des produits contrefaits entrant dans l’UE, derrière la Turquie. (Eiko Ojala/Libération)
publié le 25 mai 2024 à 11h32

Panique à bord. Mi-avril, le site Pandabuy est perquisitionné par les autorités chinoises. De gigantesques entrepôts sont à l’arrêt. Fausses paires de Nike, hoodies et tee-shirts streetwear, sacs et accessoires de luxe… Des millions de produits sont immobilisés et plusieurs dizaines de personnes placées en garde à vue. Pendant ce temps, sur Internet, les acheteurs s’inquiètent : «Vais-je recevoir mon colis ?» «Où est ma thune ?» «Le GIGN va-t-il défoncer ma porte de bon matin ?»

C’est que, depuis quelques années, une nouvelle façon de se procurer de la contrefaçon s’est démocratisée : passer par des shipping agents. Le produit que vous convoitez n’est pas vendu sur le sol européen mais seulement en Asie ? Vous ne parlez pas couramment chinois ou japonais ? Aucun problème. Des entreprises comme Sugargoo, Pandabuy ou Yupoo vont se charger de le commander et de l’expédier pour vous, moyennant une commission.

S’il est possible d’y acheter des produits tout à fait légaux, il n’a pas fallu longtemps pour que cela devienne l’outil idéal pour commander de la contrefaçon. D’autant plus que, selon l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle, la Chine est le principal pays d’origine de la majorité des produits contrefaits entrant dans l’UE, derrière la Turquie. Et les vêtements de marque y ont une place de choix.

«C’est cool de pouvoir arborer fièrement le maillot de son équipe»

Plus besoin d’aller au marché pour se procurer un faux Louis Vuitton, celui-ci est désormais disponible à portée de clic.