C’est officiellement la fin de l’apéro estival à Marseille : lundi 2 septembre au soir, pile à l’heure où les sudistes venaient noyer la noirceur de la rentrée dans leur traditionnel jaune, la Provence répandait une nouvelle qui a fait s’étrangler les supporteurs de l’OM : le groupe Pernod Ricard, qui produit notamment l’iconique pastis 51, annonçait en grande pompe un partenariat avec le Paris-Saint-Germain pour les quatre saisons à venir, associant «l’ensemble du portefeuille des marques premium» – soit, outre le pastis, de la vodka, du champagne, du whisky… – à toutes les équipes professionnelles du club parisien. Bref, la totale pour le numéro 2 mondial du spiritueux, qui dans un communiqué se dit impatient d’«encourager le PSG et ses grandes ambitions pour les saisons à venir». Et, au passage, de cirer les crampons aux quelque 218 millions de followers du club parisien sur les réseaux sociaux pour élargir sa clientèle à travers le monde.
Patrimoine local
Deux stades, deux ambiances : si les marchés financiers ont poliment salué l’information, gratifiant l’action du groupe de 0,2 %, ce mardi, à l’ombre du Vélodrome, on crie à la haute trahison. Le pastis, c’est un patrimoine local, un doudou à boire prisé les soirs de match, quand la commande au comptoir se limite la plupart du temps à un simple dilemme : un Ricard ou un 51, deux produits phares du groupe créé dans les années 30 par Paul Ricard, natif de Marseille et inventeur d’une rece