Dans son panier, elle ne met jamais rien en dessous de «la lettre C». Hormis du chocolat. «Je le fais en conscience, mais ça reste soft», observe Laetitia, 47 ans. Depuis la mise en place en 2017 du Nutriscore, l’indice de référence sur la qualité nutritionnelle des aliments, cette prof de yoga parisienne, croisée au rayon céréales d’un grand supermarché du XIIIe arrondissement, prend ce logo facultatif – une lettre de A à E sur un fond coloré du vert au rouge – comme mètre étalon de ses courses. «Je faisais déjà attention aux compositions et je ne prenais rien de tout ce qui est plat préparé industriel ou ultrasalé. Ça a confirmé et précisé ma façon de faire», poursuit la quadra, «sensible à la nutrition» du fait de sa profession. Et d’avancer : «D’ailleurs, cela devrait être une information obligatoire pour les consommateurs, même s’il y a des disparités entre les produits.» Au rayon des œufs, Brigitte (1), qui lâche son chariot, affiche, elle, une moue circonspecte. «C’est génial que la qualité nutritionnelle d’un produit soit facile à voir sur les emballages mais l’indicateur actuel n’est pas satisfaisant», assène la quinqua dub
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Qui veut la peau du Nutriscore ?
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Plébiscitée par les consommateurs et les scientifiques, la notation de A à E des aliments s’est installée dans les habitudes. De nombreux industriels et lobbys s’opposent au projet de la rendre obligatoire. Le nouveau ministre de l’Economie est lui-même réfractaire.
Paris, le 18 septembre 2024. Production d'images concept pour illustrer le Nutri-Score (Saga/Libération)
Publié le 24/09/2024 à 19h38
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