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Parlement'hair

Contre les discriminations capillaires, un projet de loi qui cheveu du bien

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Déterminé à «offrir une plus grande reconnaissance» aux discriminations liées aux cheveux, le député Liot Olivier Serva poursuit l’effort pédagogique entourant sa proposition de loi et organise un colloque ce jeudi 16 novembre sur le sujet.
La France accuse un retard sur le sujet des discriminations capillaires, tandis que dans la plupart des pays anglo-saxons, le sujet est pris au sérieux et étudié depuis de nombreuses années. (Nicola Lo Calzo)
publié le 16 novembre 2023 à 12h28

Méconnu, ignoré, voire parfois tourné en dérision, le sujet des discriminations capillaires peine à s’imposer dans le débat public français. «Les députés vont-ils proposer une allocation pour les chauves ?» s’amuse ainsi l’Institut de recherches économiques et fiscales (Iref), un groupe de réflexion libéral, en réaction à une proposition de loi initiée par le député Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (Liot) Olivier Serva, visant «à reconnaître et à sanctionner la discrimination capillaire». Autrement dit interdire toute discrimination liée aux cheveux (longueur, couleur, texture), qu’ils soient portés au naturel, tressés, tissés ou encore locksés, dans la rue, à l’école ou au travail.

La France accuse un retard, tandis que dans la plupart des pays anglo-saxons, le sujet est pris au sérieux et étudié depuis de nombreuses années, notamment dans de prestigieuses facs britanniques et américaines. La Californie a par exemple adopté, en juillet 2019, le Crown Act