L’esprit s’allège à mesure que les vacances approchent. Ça y est, vous savez enfin où vous partez et vous comptez joyeusement les jours qui vous séparent de la libération. Comme un écolier qui attend la fin de l’année scolaire, vous vous languissez de ce moment de l’année où l’agenda et la montre retournent dormir dans le tiroir. Bientôt, ce sera «adieu réveil au petit matin» et deadlines fixées «avant la fin de la semaine», bonjour balade au soleil, baignade et sieste. Faut-il pour autant commencer à se laisser aller et envoyer tout sens de l’organisation valser ? Bien au contraire. Prendre le temps de préparer soigneusement ses vacances, c’est s’épargner quelques déconvenues sur place. Et cela suppose – entre autres – de ne pas bâcler sa valise.
A lire aussi
Sur cette question (qui divise aussi intensément que le clivage «pétanque vs. Mölkky» ou «juilletistes vs. aoûtiens»), il y a bien deux catégories de personnes : ceux qui voyagent léger et les autres, qui partent avec la moitié de leur maison sur le dos. Ayons néanmoins ici l’honnêteté de ne pas verser dans le jugement arbitraire : il n’y a pas d’un côté, ceux qui ont totalement raison et de l’autre, ceux qui ont totalement tort. Car certains des voyageurs poids plume qui s’enorgueillissent de «savoir vivre avec trois fois rien» sont tout de même bien contents de pouvoir compter sur le gilet en plus apporté par un proche, une fois la brise venue. Idem pour la lotion anti-moustique, qui représente généralement un poids additionnel de 100 ml dans le sac à dos mais se révèle sur zone un produit aussi disputé par les convives que les cacahuètes à l’heure de l’apéro. Le camp d’en face a lui aussi ses défauts. Chez un paquet de vacanciers-tortues, c’est souvent le fait de se déplacer avec deux valises à roulettes qui fait rater un bus à toute la bande ou empêche de ramener une caisse de vins dans le coffre, faute de place.
Comme un soldat américain
Pour éviter ces situations extrêmes, il faut emprunter à l’art de faire les courses cette bonne habitude qu’est le fait de dresser une liste. Par exemple, d’une année à l’autre, forcez-vous à identifier les vêtements que vous aurez à peine sortis de votre valise. Et gardez en tête que l’été, recherche du confort oblige, on se retrouve souvent à traîner dans le même bon vieux pantalon en lin deux jours de suite. Une fois que vous aurez sélectionné ce que vous souhaitez emporter, plusieurs techniques de pliage s’offrent à vous. L’idée est d’optimiser au maximum la place dans vos bagages. Vous pouvez par exemple opter pour le «ranger packing», inventé par l’armée américaine pour les soldats. Comme on peut le voir dans cette vidéo, le but est d’obtenir plusieurs rondins de tissus, que vous n’aurez plus qu’à ranger ensemble.
Retroussez la partie la plus ouverte du vêtement (le bas d’un tee-shirt ou le haut d’un pantalon) sur lui-même, rabattez ensuite les deux côtés vers le milieu puis roulez-le de bas en haut le plus serré possible. Arrivé au bout, vous verrez le rabat formé par le fait d’avoir retroussé le vêtement. Celle-ci ressemble à une poche, que vous pourrez alors ouvrir pour ranger le rouleau de vêtement afin qu’il tienne tout seul. Le plus simple reste sans doute de consulter les nombreuses vidéos qui existent à ce sujet, démonstration à l’appui :
Autre méthode possible : celle du «bundle packing» qui consiste à réaliser un gros burrito à partir de vos vêtements. Pour cela, il faut empiler tous vos vêtements, à plat, façon rosace, en commençant par ceux qui prennent le plus de place (les chemises et les pantalons) et en terminant par les tee-shirts, à disposer au milieu. En pliant ensuite chacun des habits les uns sur les autres, vous finirez par obtenir un gros oreiller de tissu. Pratique pour condenser ses affaires, moins pour attraper un haut rapidement puisqu’il vous faudra au préalable avoir tout déplié.
Rationaliser autant l’organisation de vos affaires vous laissera sûrement assez de place pour emporter un jeu de cartes – un petit objet qui renferme pourtant des heures et des heures de grande convivialité en puissance. Et avec tout ça, pensez bien à prendre votre brosse à dents. La pauvre doit bien se situer sur le podium des effets personnels les plus souvent oubliés à la maison.