Si les touristes ont déferlé sur Paris en cette période olympique, de nombreux Parisiens ont, eux, fait le choix de fuir la capitale, frileux vis-à-vis d’une effervescence annoncée on ne peut plus débordante. «Je me suis dit que ça allait être invivable», souffle Johanne. La jeune femme de 35 ans est partie pour la Guadeloupe, où réside sa famille, dès la mi-juillet. Quant à Ariane, 38 ans, elle a passé la première semaine des JO en Bretagne puis a mis le cap vers l’Allemagne le 4 août, avec ses deux enfants de 4 et 7 ans. «Je n’avais pas du tout envie de rester car je craignais que ce soit le bazar et que les métros ne soient pas praticables», témoigne-t-elle.
Et d’ajouter : «Pendant des mois, une forme de psychose a été installée. Il y avait une petite musique, portée par les annonces gouvernementales invitant à télétravailler ou anticiper nos déplacements, qui incitait les gens à partir.» Les deux jeunes femmes constatent, en définitive, que les Jeux n’ont pas transformé Paris en place infernale. Mieux encore, la capitale a pris le visage d’une ferveur fêtarde et plutôt enthousiasmante. «J’ai suivi la cérémonie d’ouverture à la télévision puis j’ai assisté au retour