A la tête de l’agence SexTech for Good, dédiée à la création et au développement de la sex tech en France, la sexothérapeute et ancienne entrepreneuse de 48 ans Christel Bony, récompensée en 2016 pour son application B.Sensory, milite pour le développement d’un écosystème autour d’une industrie, selon elle émancipatrice et féministe.
Vous avez fondé votre start-up B.Sensory, dédiée aux objets haptiques et connectés, en 2014. Pourquoi vous être, d’emblée, tournée vers la sexualité ?
Dans le domaine de la tech, c’est toujours le sexe qui ouvre la voie à l’innovation en matière d’applications, de produits grand public et de modèles économiques. Cela a été le cas pour le Minitel, la VHS, la télé payante ou Internet. L’usage érotique est un bon indicateur pour savoir si le dispositif en question va intéresser le grand public. On vend sans doute beaucoup plus de sex-toys connectés que de montres qui vous disent combien de kilomètres vous avez parcourus à pied. B.Sensory était une appli de lecture érotique connectée à un sex-toy en forme d’œuf. C’était la première start-up française à s’inscrire dans la sex tech à une époque où ce marché n’était pas très développé en France. On était en pleine période du succès de la saga Fifty Shades of Grey. La littérature érotique est écrite pour provoquer des sensations. J’ai voulu aller plus loin en partant du principe que le premier organe sexuel est le cerveau.
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