Dans son «sanctuaire» – la galerie Couteron, rue Guénégaud (VIe arrondissement), aménagée pour l’occasion –, le siège trône, seul et en majesté, entouré de paravents en papier népalais de plus de deux mètres de haut. Sa singularité ? Son assise se déplie délicatement comme les ailes d’un papillon grâce à un système ingénieux. «Cette chaise n’existait pas il y a un mois, c’est la première pièce qui rend compte du vocabulaire poétique que j’essaye de répliquer», observe son concepteur Salem Charabi. Installé en banlieue sud de Copenhague, ce jeune architecte égypto-danois, également designer, a fait du bois (de cerisier danois notamment) son terrain de jeu.

Ses recherches, qui mêlent des techniques ancestrales d’ébénisterie, lui ont valu de réaménager l’intérieur du restaurant étoilé ernst, à Berlin, célèbre pour son unique comptoir de huit places. Mais jusqu’ici le créateur trentenaire n’avait jamais exposé et encore moins à Paris. C’est chose faite avec sa «Butterfly chair». Jusqu’à dimanche, à l’instar d’une trentaine de designers internationaux, confirmés ou non, et surtout autoédités, Salem Charabi fait partie des signatures émergentes du design contemporain réunies à Paris pour la première édition du festival Contributions.

«J’ai l’impression qu’on voit toujours les mêmes noms dans ce genre d’événements, soulève l’organisatrice du raout Anna Caradeuc. J’avais donc envie de mettre en avant le travail qui me parle, des pièces de collection qui existent en qu