«Je ne suis pas un technicien de la céramique.» L’affirmation à la dérobée de Ronan Bouroullec, au lendemain de l’inauguration fin juin de sa nouvelle exposition «Les Mains à l’argile», galerie du Canon dans le centre-ville de Toulon (Var), pourrait sonner comme un aveu : elle est en fait une clé de compréhension de l’approche intuitive qu’a le designer breton de cette technique plurimillénaire de confection d’objets en terre cuite. «Mon travail est fait d’impulsions et d’évidences, poursuit l’aîné des frères Bouroullec, ici, en solo, sans son frangin Erwan. C’est un travail de plasticien, même si je ne saurais pas le nommer.»

Invité cette année du festival Design Parade, après une exposition consacrée à ses dessins et carnets au printemps à l’Hôtel des arts de Toulon dans le cadre de la programmation hors les murs de la villa Noailles (Hyères), Ronan Bouroullec a donc choisi de montrer une facette moins connue de son travail, mais déjà ancien, d