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Ça pousse

Avec le «gang des Yoyo», les parents fous de la poussette de luxe

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En lançant en grande pompe son nouveau modèle, la marque Stokke et ses landaus haut de gamme continuent de s’imposer chez les jeunes parents urbains. Avec un succès particulier dans l’Hexagone.
La poussette Yoyo a été lancée en 2012. (Victor Pattyn)
publié le 20 septembre 2024 à 10h15

Perché au cinquième étage du centre Pompidou, avec une vue imprenable sur la capitale française, un couple de danseurs exécute un ballet surprenant. Ils font valser entre deux mouvements de voguing la star du jour : la Yoyo 3, commercialisée par Stokke depuis le mois d’août. Exposée sous tous les angles mardi 17 septembre, la poussette pour bébé roule des mécaniques en présence d’une poignée de journalistes, influenceurs et parents branchés qui défilent entre 10 et 15 heures. Lancé en 2012, le tout premier modèle répond directement à la frustration de jeunes parents urbains qui découvrent qu’un tank pour bébé occupant l’intégralité du coffre d’une voiture, refusé dans les avions ou qui ne passe pas les portiques du métro, c’est relou. C’est là que débarque la Yoyo avec une technologie brevetée, compacte, légère, et adaptée à des citadins déterminés à ne pas changer leurs habitudes malgré l’arrivée d’un mioche. Aujourd’hui, de Paris à Tokyo, 2 millions de poussettes Yoyo dévorent l’asphalte. La France, pays d’invention du chariot haut de gamme, qui est fabriqué en Chine, comptabilise à elle seule un quart du parc.

Au moment de présenter le nouvel engin, Muriel Chalot, la responsable commerciale du groupe de puériculture évolutive norvégien Stokke, file la métaphore automobile. Elle en parle comme d’un bolide, loue «sa tenue de route», «ses quatre roues motrices pour une conduite plus agréable». Le fait que les différents modèles soient floqués de numéros fait penser aux