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Reportage

Comment Saint-Etienne est devenu une place forte du design

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Depuis un quart de siècle, l’ancienne cité minière s’impose en capitale hexagonale du domaine, misant sur son passé industriel et tâchant d’y intégrer et intéresser ses habitants. Reportage à la veille de la 13e édition de sa biennale internationale, qui s’ouvre le 22 mai.
Devant la Cité du design, le 7 mai à Saint-Etienne. (Bruno Amsellem/Libération)
publié le 17 mai 2025 à 10h23

Sur le parvis de la gare de Châteaucreux, le tramway qui passe sous nos yeux, habillé d’un graphisme léché, annonce la couleur : à Saint-Etienne, le design colle à la rétine. Il y a par exemple ces bancs iconoclastes, des prototypes expérimentaux installés depuis 2015 sur les places Jean-Jaurès, de l’Hôtel de Ville ou Carnot, issus du concours de jeunes designers «Bancs d’essai». Mais aussi dès la sortie du train, en guise de vitrine du réaménagement urbain promu ce dernier quart de siècle, ces édifices contemporains géométriques tape-à-l’œil signés par de grands architectes : le rutilant immeuble One Station, livré en 2020 par Emmanuel Combarel et Dominique Marrec ou la cité Grüner de Manuelle Gautrand, qui accueille des services administratifs de la métropole ou du département. Et pour cause : «Sainté», comme on dit, se rêve en «capitale» hexagonale du design.

Depuis 2010, l’ancienne cité minière est d’ailleurs la seule ville française auréolée du label vendeur «ville créative pour le design» de l’Unesco. Marketing territorial ou réalité inscrite dans la ville ? Les murs de son ancienne manufacture d’armes qui a fait sa renommée industrielle, réhabilités par les architectes allemands