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Ecologie

Des «jardins résilients» en haut de la friche

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Encore minoritaires, des paysagistes créent des «jardins secs» ou des «prairies sauvages», espaces adaptés aux aléas climatiques, pour lesquels l’intervention humaine est minimale.
Le jardin résilient Plume, à Auzouville-sur-Ry (Seine-Maritime), le 18 juillet 2024. (Arthur Gau/Libération )
par Florian Bardou et photo Arthur Gau
publié le 31 août 2024 à 9h30

De la pelouse cramée : voilà à quoi ressemblent les jardins des banlieues pavillonnaires et autres ronds points végétalisés, l’été quand le mercure dépasse les 30°C sans discontinuer et que la pluie est aux abonnés absents. Et même si c’est un peu moins vrai cette année, en raison de précipitations plus que de saison partout en France – à l’exception des Pyrénées-Orientales et de la Corse –, le tableau se précise année après année : le tout-gazon est menacé.

Et pour cause : pour rester verdoyant, ce symbole de réussite sociale, lointain héritier du boulingrin des jardins à la française des châteaux du XVIIe siècle et toujours très apprécié des Français – 12 millions de jardins privatifs en sont pourvus, selon la Société française des gazons –, exige quantité d’eau, d’engrais et de pesticides. Qui plus est, le tapis vert, coupé au ras des pâquerettes à la façon d’un green de golf, n’est pas un terreau favorable à la biodiversité (insectes, oiseaux, petits mamm