C’était le 12 octobre en Inde. Pour la Journée mondiale de la vue, la franchise indienne de McDonald’s a dévoilé les nouveaux contours «colour blind friendly» de son interface de commande en ligne McDelivery. Celle-ci permet désormais à toute personne daltonienne de se faire livrer un hamburger et un cornet de frites et de choisir sur l’application une fonctionnalité dictant les couleurs adaptées (vert-rouge ; rouge-vert ; bleu-jaune) à sa vision. L’objectif : donner aux consommateurs indiens déficients visuels une navigation optimale dans laquelle ils puissent distinguer les nuances des images des produits.
McDonald’s n’est pas la première entreprise à rendre ses interfaces accessibles aux déficients visuels. Si celle de Facebook est bleu et blanc, c’est parce que son fondateur, Mark Zuckerberg, est daltonien et distingue nettement le bleu. De quoi rendre plus accessible son réseau social à des dizaines de millions de personnes dans le monde atteintes de dyschromatopsie. Mais, même si «ces initiatives ne mangent pas de pain, il faut qu’une personne importante ait un handicap pour qu’elles deviennent universelles et se diffusent plus vite», observe la philosophe Jehanne Dautrey (1), professeur à l’Ecole nationale supérieure d’art et de desi